Inquiétudes pour un enfant : comment faire un signalement à la DPJ?
La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) est tenue d’appliquer la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ). Son mandat est de protéger les enfants et les adolescents âgés entre 0 et 17 ans dont la sécurité ou le développement est menacé. Au moyen des signalements reçus, la DPJ intervient auprès des jeunes se trouvant dans une situation compromettante.
Qu’est-ce qu’un signalement à la DPJ ?
Lorsqu’une personne fait un signalement à la DPJ, elle transmet aux intervenants de sa région la description d’une situation inquiétante qu’elle a observée concernant un enfant ou un adolescent. Cette communication, qui peut se faire par téléphone au 1 800 567-6405 ou en personne, est confidentielle. Chaque signalement est analysé par la DPJ, qui détermine si la situation décrite pose un risque pour la sécurité ou le développement de l’enfant dont il est question.
Quand faire un signalement à la Direction de la protection de la jeunesse ?
Vous croyez qu’un enfant ou un adolescent âgé entre 0 et 17 ans vit une situation problématique, mais vous n’êtes pas certain de devoir faire un signalement à la DPJ ou non ?
Voici quelques motifs justifiant un signalement auprès des intervenants de votre région :
- L’abandon;
- La négligence;
- Les mauvais traitements psychologiques;
- Les abus sexuels;
- Les abus physiques;
- Les troubles de comportement sérieux;
- L’exposition à la violence conjugale.
Dans de tels cas, communiquez rapidement avec la DPJ de l’Abitibi-Témiscamingue au 1 800 567-6405, dont le service est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et 365 jours par année. Cette dernière a la responsabilité d’intervenir dans les familles et de venir en aide aux enfants et aux jeunes lorsque l’une ou l’autre de ces situations survient.
Notez toutefois qu’il n’est pas nécessaire d’avoir la certitude absolue qu’un enfant a besoin de protection pour signaler une situation à la DPJ. En cas de doute, communiquez avec elle. Un intervenant pourra alors répondre à vos questions et vous guider dans votre démarche.
Si vous êtes un professionnel et que vous observez l’une des situations mentionnées plus haut, la Loi sur la protection de la jeunesse vous oblige à prévenir immédiatement la DPJ.
Comment faire un signalement à la DPJ : les étapes à suivre ?
Au moment d’effectuer un signalement, la DPJ vous demandera certains renseignements. Afin de vous aider dans votre démarche, voici un aide-mémoire précisant les étapes à suivre et les informations que vous devrez soumettre :
- Communiquez avec la DPJ par téléphone au 1 800 567-6405;
- Donnez votre nom et vos coordonnées. Ces renseignements demeureront confidentiels. Toutefois, ils permettront aux intervenants d’obtenir de l’information additionnelle sur la situation de l’enfant au besoin;
- Identifiez l’enfant ou le jeune au mieux de vos connaissances. Donnez le plus d’informations que vous pouvez à son sujet;
- Décrivez la situation inquiétante observée. Expliquez ce qui vous portent à croire que la sécurité ou le développement de l’enfant ou de l’adolescent est compromis.
Que se passe-t-il après que le signalement à la DPJ a été fait ?
Une fois que la DPJ a recueilli toutes les informations dont elle a besoin, les intervenants ont la responsabilité d’analyser le dossier et de déterminer si le signalement doit être retenu ou non.
Pour ce faire, ils doivent prendre certains éléments en considération :
- La présence, la nature, la gravité, la chronicité et la fréquence des faits signalés;
- La vulnérabilité (l’âge et les caractéristiques personnelles de l’enfant ou de l’adolescent);
- La capacité et la volonté des parents de corriger la situation;
- Les ressources du milieu pouvant venir en aide à l’enfant et à ses parents.
Si le signalement n’est pas retenu, la Direction de la protection de la jeunesse met fin à l’intervention et en informe la personne qui a fait le signalement. À noter que les renseignements reliés à ce dernier apparaîtront au dossier de l’enfant pour une période de 2 ans ou jusqu’à ce que ce dernier ait atteint l’âge de 18 ans, selon la période la plus courte.
Si le signalement est retenu, la DPJ doit déterminer le degré d’urgence d’intervention, puis évaluer la situation de l’enfant afin d’établir si sa sécurité ou son développement est compromis. L’enfant et sa famille seront rencontrés par un intervenant social autorisé par la DPJ. Ensuite, d’autres personnes seront contactées pour compléter l’évaluation.
Si, une fois l’évaluation terminée, l’intervenant détermine que la sécurité ou le développement de l’enfant n’est pas compromis, la DPJ met fin à son intervention et avise la personne qui a fait le signalement de sa décision. Parfois, il arrive que l’enfant ou ses parents aient besoin d’une aide qui dépasse le champ d’intervention de la DPJ. Dans une telle situation, l’intervenant pourrait être appelé à référer la famille à une ressource autre, comme une banque alimentaire, un organisme d’aide à l’emploi ou un tout autre programmes et services susceptibles de répondre aux besoins de l’enfant ou de ses parents.
Toutefois, si l’évaluation détermine que la sécurité ou le développement de l’enfant est compromis, la DPJ prend la situation de l’enfant en charge. Accompagné des parents et de l’enfant, l’intervenant identifient les mesures les plus appropriées pour mettre fin à la situation de compromission et pour prévenir les risques que la situation survienne à nouveau.