Attention à la consommation d’abats!

2 octobre 2019

Mots clés: Chasse

La Direction de santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Abitibi-Témiscamingue tient à prévenir la population des risques que peut représenter la consommation d’abats d’orignaux pour la santé. Cette recommandation fait suite à l’étude effectuée sur 70 reins recueillis par de nombreux chasseurs de la région au cours des saisons de chasse 2013-2014, afin de mettre à jour les recommandations concernant la consommation des abats d’orignaux prélevés dans un rayon de 50 km autour de Rouyn-Noranda.

Les résultats de l’étude révèlent que les concentrations de cadmium observées dans les échantillons reçus sont suffisamment élevées pour qu’il soit recommandé de ne pas consommer d’abats d’orignaux. À titre informatif, la moyenne des concentrations observées est de 177 μg/g, ce qui équivaut pour un seul repas à 1,7 fois la dose annuelle de cadmium admise. De plus, de façon générale, la population absorbe quotidiennement l’équivalent de la dose journalière maximale de cadmium qui est acceptable, avant même d’avoir consommé des abats d’animaux. C’est pourquoi la prudence s’impose. 

Rappelons que le cadmium est un métal toxique pour l’animal et l’être humain. Lorsqu’il se retrouve dans l’organisme, il a tendance à s’accumuler principalement dans les reins et, dans une moindre mesure, le foie. Aux concentrations retrouvées, on ne s’attend pas à observer d’effet immédiat sur la santé. Le risque se situe plutôt au niveau des problèmes possibles de santé à long terme, notamment des troubles rénaux.

Les autres organes comme le cœur, la langue et les muscles (la viande) ne sont pas contaminés par le cadmium et peuvent donc être consommés sans restriction. Cependant, il faut faire attention de ne pas s’exposer au plomb en enlevant 10 cm de viande autour de la zone d’impact de la balle afin d’enlever le maximum de fragments de plomb provenant des munitions. Bien sûr, si vous utilisez des munitions sans plomb ou chassez à l’arc ou l’arbalète, cette dernière recommandation ne s’applique pas.

 

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