L’autogestion des horaires, c’est quoi?
En réponse à l’importante pénurie de main-d'œuvre, les heures supplémentaires et le recours aux ressources provenant de main-d'œuvre indépendante, le projet d’autogestion des horaires a permis à Rouyn-Noranda de pourvoir tous les postes au sein des équipes et de réduire les heures supplémentaires de 25 % à 5 %.
L’autogestion des horaires est une façon de planifier les horaires en incluant les ressources et en prenant en considération les besoins des individus. Considérant les différentes réalités, ce mode de confection des horaires permet de mettre l’employé au cœur des décisions, amène une responsabilité et de la confiance dans les équipes. Par conséquent, un modèle flexible d’autogestion des horaires qui respectent les valeurs et les besoins de l’unité qui émerge des équipes cliniques.
« L’ambiance est tellement plus agréable depuis notre horaire autogéré. Mon fils prévoyait étudier en médecine et après être venu observer notre unité, il étudiera finalement en soins infirmiers pour être sur le terrain avec l’équipe. »
– Janie, infirmière à l’urgence de Rouyn-Noranda
(Sur les photos : Melanie St-Pierre, Ann-lise Maheux infirmières de la salle d’urgence, Marie-France Loranger, infirmière auxiliaire salle d’urgence et Janie Bolduc, infirmière salle d’urgence)
Les bénéfices à l’urgence et aux soins intensifs de l’Hôpital de Rouyn-Noranda
En plus de la réduction des heures supplémentaires, l’autogestion des horaires a permis de :
- Pourvoir tous les postes vacants, augmentant le nombre d’employés de 44 à 55;
- Réduire à 0 l’utilisation de ressources provenant de la main-d'œuvre indépendante;
- Diminuer le taux de roulement du personnel de 9 % à 1,8 %;
- Réduire les heures supplémentaires obligatoires de 64 h à zéro;
- Augmenter considérablement les heures de formations que suivent les équipes sur place, améliorant ainsi l’offre de service à la population.
« Avec ma séparation, je ne voyais pas du tout comment j’allais concilier travail-famille en fonction de mon horaire, je prévoyais démissionner et changer complètement de carrière. Avec l’horaire autogéré, je peux condenser mes quarts de travail lorsque je n’ai pas mes enfants et profiter, par la suite, de précieux moments avec eux. »
– Mélissa, infirmière à l’urgence de Rouyn-Noranda
(Sur la photo : Cylia Parent-Faubert, assistante infirmière chef soins intensif, Kathleen Mercier et Johanne Morel, infirmières aux soins intensif)
La suite au CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue
La satisfaction des employés a été mesurée : presque 100 % des employés considèrent que le projet améliore leur bien-être ainsi que la qualité des soins qu’ils offrent aux usagers. De plus, 99 % des employés ne reviendraient pas au mode traditionnel de confection des horaires.
Les processus sont adaptés et modulés en fonction des réalités cliniques et l’équipe de projet adapte les balises en continu en fonction des réalités terrain. Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue implante graduellement ce projet au sein de l’organisation et souhaite avoir complété l’exportation de l’autogestion des horaires dans l’organisation d’ici 2025.
« Notre bien-être au travail fait en sorte que nous sommes toujours prêtes et volontaires à aider en situation d’urgence. »
– Kathleen, infirmière aux soins intensifs de Rouyn-Noranda
Revue de presse :