Actualités : Communiqués

Mots clés: Biosurveillance

La Direction de santé publique (DSPu) du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Abitibi-Témiscamingue rend public le rapport final de l’étude de biosurveillance menée à l’automne 2018. Celle-ci visait à déterminer les concentrations de plomb et de cadmium sanguin ainsi que d’arsenic dans les ongles des jeunes enfants habitant dans le quartier Notre-Dame à Rouyn-Noranda, situé à proximité d’une fonderie de cuivre.

Les résultats pour le plomb sanguin font état d’une diminution depuis 1999. Le consensus scientifique voulant qu’il n’y ait pas de seuil sécuritaire pour la plombémie, surtout pour les enfants en bas âge, une diminution du plomb est toujours souhaitable.

Les résultats pour le cadmium sanguin indiquent que les jeunes enfants du quartier Notre-Dame ont des valeurs similaires à la moyenne mesurée chez les enfants canadiens.

Les résultats d’arsenic mesurés dans les ongles des participants indiquent une concentration en moyenne 3,7 fois plus élevée que celle de la population témoin. Ces résultats préoccupent la DSPu parce que l’arsenic est un cancérigène reconnu. Plus l’exposition d’une personne est importante et prolongée dans le temps, plus la probabilité que cette personne développe à long terme un cancer augmente. L’arsenic peut aussi générer des effets neuro-développementaux, particulièrement, lorsqu’il est en interaction avec le plomb.

 

Évaluation des risques à la santé

Dans la présente situation, la DSPu est d’avis que la prudence est de mise et qu’elle devrait se traduire par l’application du principe de précaution. Celui-ci est justifié lorsque des preuves raisonnables indiquent qu’une situation pourrait générer des effets nocifs importants sur la santé, et ce, même dans un contexte d’incertitude scientifique.

Le principe de précaution vise à permettre aux décideurs de prendre des mesures de protection lorsque les preuves scientifiques relatives à un impact significatif pour la santé humaine sont incertaines et que les enjeux sont importants.

Ainsi, bien qu’aucun seuil sécuritaire pour l’arsenic mesuré dans les ongles n’est déterminé, la DSPu ne peut pas conclure qu’aucun effet à la santé n’est susceptible de se manifester à la suite d’une exposition chronique aux concentrations d’arsenic observées dans le quartier Notre-Dame. Cependant, la probabilité que ces effets se présentent est plus élevée pour les enfants du quartier que pour une population non exposée à des sources industrielles d’arsenic. Le statu quo n’est donc pas acceptable.

Les recommandations énoncées dans le rapport découlent de l’évaluation des risques à la santé. Cette étude constitue une des étapes de la démarche de gestion de risques en santé publique. Cette évaluation pourra être prise en compte par l’ensemble des parties prenantes afin de déterminer les actions qui tiendront compte d’une démarche d’acceptabilité sociale du risque.

 

Recommandation en lien avec l’air

Sur la base du principe de précaution et afin d’offrir un environnement sain et sécuritaire à l’ensemble de la population du quartier, la DSPu considère que des actions concrètes doivent être mises en place immédiatement par les acteurs clés afin que la population ne soit plus exposée de façon chronique à des émissions atmosphériques d’arsenic, de plomb et de cadmium entraînant une imprégnation supérieure à celle d’une population non exposée à des sources industrielles de ces métaux.

 

Recommandation en lien avec le sol

Sur la base de la littérature scientifique qui documente largement le fait que les sols contaminés représentent une voie d’exposition importante particulièrement pour les jeunes enfants, la DSPu recommande à Glencore Fonderie Horne que les actions de restauration des sols dont la contamination résulte de ses activités soient réalisées sur la base de 30 parties par million (ppm), soit la valeur seuil québécoise permise pour les sols à vocation résidentielle.

 

Recommandations générales

Tant que les concentrations atmosphériques de métaux seront élevées dans le quartier, la DSPu recommande aux personnes qui y résident d’appliquer les mesures permettant de réduire l’exposition des enfants. Ces mesures sont disponibles en ligne. De plus, compte tenu de la présence d’arsenic et de cadmium dans le tabac, la DSPu recommande de ne pas fumer, et ce, particulièrement en présence d’enfants. La combinaison des contaminants présents dans le tabac et de ceux présents dans le quartier Notre-Dame crée une synergie qui intensifie les effets sur la santé.

Suites de l’étude

Le rapport final de l’étude menée à l’automne 2018 est disponible en ligne, sur le site Web du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, dans la section dédiée à la biosurveillance. L’étude portait uniquement sur les jeunes enfants du quartier Notre-Dame. Les résultats ne peuvent être généralisés à l’ensemble des résidents du quartier ni à toute la population de Rouyn-Noranda. En raison des résultats obtenus, la DSPu continuera de documenter et de caractériser la situation. Une nouvelle campagne de biosurveillance pour l’arsenic débutera dès la fin septembre 2019.

 

[Communiqué]

Mots clés: DPJ , Jeunesse

Dans le cadre de son 16e bilan annuel, le directeur de la protection de la jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue, aussi directeur provincial (DPJ-DP), monsieur Philippe Gagné, profite de cette tribune pour souligner les quarante ans de la Loi sur la protection de la jeunesse en portant son regard vers l’avenir.

Ces quarante dernières années ont été marquées par la conviction et la persévérance de milliers de personnes de divers horizons, par de riches et féconds partenariats sans cesse renouvelés et par une étroite complicité entre les chercheurs et les gens de terrain. De nombreuses et belles réussites ont ponctué ce parcours, mais aussi, quelques tristes revers qui, chaque fois, ont entraîné un examen attentif de nos pratiques et une réflexion quant aux mesures d’amélioration possibles.

Malgré les pas de géant franchis au fil du temps et en dépit des milliers d’enfants qui ont pu profiter des bienfaits de la Loi sur la protection de la jeunesse, le nombre d’enfants qui ont fait l’objet d’un signalement et qui ont besoin de protection ne cesse d’augmenter. Cette situation préoccupe grandement les DPJ du Québec dont le défi pour l’avenir est d’infléchir cette tendance et d’offrir un monde meilleur à nos enfants.

Les tragiques événements du printemps 2019 nous rappellent qu’en dépit du travail acharné des milliers d’intervenants dédiés à la protection de tous les enfants du Québec, nous ne sommes pas à l’abri d’une telle situation. La protection des enfants est un travail d’équipe où la contribution de chacun est fondamentale. Quand une situation glisse entre les mailles du filet, c’est la société tout entière qui doit se questionner. 

La commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse qui s’amorce constitue pour la DPJ une réelle occasion de faire le point de façon constructive avec l’ensemble des acteurs de la société sur la question de la protection des enfants, de leur droit et de leur bien-être. Il s’agit également d’une occasion de réaffirmer le consensus social sur la protection de la jeunesse et de redéfinir les mandats qui sont confiés tant à la DPJ qu’à l’ensemble des acteurs oeuvrant au mieux-être des enfants et des familles vulnérables.

 

Statistiques provinciales 2018-2019

  • 105 644 signalements traités au Québec. Il s’agit d’une hausse de 10 % par rapport à l’an dernier;
  • 41 530 signalements retenus;
  • 289 signalements par jour où une personne se préoccupe d’une situation d’un enfant;
  • 9 879 adolescents ont reçu des services dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), ce qui représente une diminution de 6,5 % par rapport à l’an dernier.

 

Statistiques régionales 2018-2019

  • 3 491 signalements traités en Abitibi-Témiscamingue. Il s’agit d’une hausse de 12 % par rapport à l’an dernier;
  • 1 482 signalements retenus;
  • 9,5 signalements par jour où une personne se préoccupe d’une situation d’un enfant;
  • 335 adolescents ont reçu des services dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), ce qui représente

 

Pour consulter le Bilan 2018-2019

 

[Accéder au communiqué]

Usagers et familles au coeur des décisions

 

Le Comité des usagers du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Abitibi-Témiscamingue est fier de souligner la Semaine des droits des usagers 2019 qui se déroule du 19 au 27 septembre. Le thème retenu de façon provinciale cette année est « Usagers et proches, au coeur des décisions ».

« Le thème fait référence au droit de l’usager de participer aux décisions qui le concernent. Tous les droits sont importants. Mais celui mis de l’avant cette année est un véritable gage de qualité pour les soins de santé et les services sociaux. Tout le monde est gagnant lorsqu’un usager exprime librement ses préoccupations, ses préférences et qu’il participe activement à chaque étape de son plan de soins ou d’intervention », soutient la présidente du Comité des usagers du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, madame Claudette Carignan. 

Au-delà du thème, la Semaine des droits vise à renseigner les usagers sur les droits qui leur sont reconnus dans la Loi sur les services de santé et les services sociaux. « Pour qu’un usager puisse veiller au respect de ses droits, il doit d’abord savoir qu’il en a et en connaître le sens », précise madame Carignan. Afin d’informer la population, des capsules informatives sont diffusées par des stations de radio régionales pendant toute la semaine thématique. Le slogan mis de l’avant dans ces capsules est « En tant qu’usager, j’ai des droits et j’y tiens ». Un cahier promotionnel de quatre pages se retrouve aussi dans les hebdos régionaux de l’Abitibi et du Témiscamingue.

Le saviez-vous?

Au total, 9 comités d’usagers et 11 comités de résidents sont actifs en Abitibi-Témiscamingue. Un de leurs principaux mandats est de faire la promotion des droits reconnus à tous les usagers et de veiller à ce que ces droits soient connus et respectés. Les comités profitent de la Semaine des droits pour tenir des activités aux quatre coins de la région. Ces rendez-vous sont autant d’occasions de rencontrer les usagers, leurs proches et les intervenants du réseau. Des articles promotionnels et des documents d’information seront aussi remis. 

« Une quarantaine d’activités variées sont au programme. Plus de 50 bénévoles des comités d’usagers et de résidents seront mobilisés pour faire de la Semaine des droits un véritable succès », souligne fièrement madame Carignan. Le calendrier est joint à ce communiqué. Pour en savoir plus sur les droits des usagers ainsi que les comités d’usagers et de résidents, visitez le site Web du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue au www.cisss-at.gouv.qc.ca.

 

[Communiqué de presse et calendrier des activités]

Mots clés: Aînés , CHSLD

Réussir à diminuer l’utilisation d’antipsychotiques chez les aînés hébergés en CHSLD. Voilà le but du projet Opus-AP lancé dans 24 CHSLD de la province en 2018. En Abitibi-Témiscamingue, après une première phase marquée de succès dans une unité du CHSLD de Macamic, la 2e phase s’est amorcée il y a quelques mois dans les autres unités de Macamic ainsi que dans les CHSLD
d’Amos, Ville-Marie, Val-d’Or, Malartic et Rouyn-Noranda. Tant chez le personnel que les familles ayant accepté que leur proche participe au projet, les bienfaits du programme sont reconnus.

« Le projet a débuté au Québec, car les recherches démontrent qu’on prescrit parfois des antipsychotiques aux résidents en CHSLD qui présentent des symptômes comportementaux et psychologiques liés à des troubles neurocognitifs telle que la maladie d’Alzheimer. Pourtant, ces médicaments sont peu efficaces pour soulager ces troubles de comportement et il y a plus de risque de somnolence, chutes, pneumonie, accident vasculaire cérébral (AVC) et insuffisance cardiaque, entre autres », mentionne Eric Matte, adjoint au directeur du programme soutien à l’autonomie des personnes âgées. 

Dans les CHSLD, environ 80 % des résidents de CHSLD sont atteints de troubles neurocognitifs et la majorité a des symptômes comportementaux associés. En région, parmi ces résidents, un total de 43 était admissible à la déprescription. Le résident ou la famille devait aussi consentir à la participation au projet.

À ce jour, la déprescription a été tentée chez 18 résidents. De ce nombre, 16 personnes ont vu leur prise d’antipsychotique être réduite ou cessée entièrement. Le succès peut aussi être mesuré par le fait que les troubles comportementaux n’ont pas augmenté chez ces résidents. 

Afin de mener à bien le projet, plus de 1 000 travailleurs ont été formés sur l’approche de base pour les personnes atteintes de symptômes comportementaux depuis juin 2016. Les employés sont impliqués au quotidien dans le succès du projet tant auprès des résidents que des familles.

« Pour les résidents visés par la déprescription, nous réalisons une série de rencontres entre la famille et le personnel afin de mieux connaître le résident et ses habitudes. Cela nous permet de mieux comprendre et associer des comportements à leur historique de vie et ainsi adopter les soins et services. Par exemple, si le résident frappe dans les murs, cela peut être menaçant pour les gens autour, mais en fait c’est une habitude qu’il avait dans son métier d’électricien », précise Cynthia Roy-Robert, psychoéducatrice au CHSLD d’Amos.

Le projet Opus-AP a ainsi permis de belles initiatives afin de recréer, en CHSLD, des éléments de la vie quotidienne des résidents pour permettre de réduire les troubles comportementaux. « Nous impliquons une résidente qui travaillait comme cuisinière dans la préparation des sandwichs pour les autres résidents. Une femme qui adorait les chats a pu retrouver leur présence apaisante à l’aide d’un chat robotisé » ajoute madame Roy-Robert.

Au-delà des statistiques, les bénéfices d’Opus-AP se font donc sentir au quotidien tant chez les résidents que l’équipe de soins et les familles.

Moins d’antipsychotiques pour les aînés des CHSLD de la région

[Accéder au communiqué]