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En Abitibi-Témiscamingue, 12 cas de syphilis en phase infectieuse ont été déclarés depuis le début de l'année 2023 et la majorité d'entre eux au cours des deux derniers mois. La plupart des personnes infectées présentaient des symptômes et déclaraient avoir eu des rapports hétérosexuels.

Qu’est-ce que la syphilis

La syphilis est une infection transmise sexuellement causée par une bactérie. Une personne peut attraper la syphilis plus d’une fois dans sa vie. Souvent, les personnes qui ont la syphilis ne se rendent pas compte qu’elles présentent des symptômes de l’infection. Une personne peut donc être infectée sans le savoir.

Au début de l’infection, le seul symptôme est la présence d’un ou de plusieurs ulcères indolores aux organes génitaux ou au niveau la bouche. Ils disparaissent sans traitement au bout de 3 à 6 semaines. Toutefois, la bactérie demeure présente dans le corps de la personne.

Si elle n’est pas traitée, la syphilis peut évoluer et entraîner des complications graves affectant le cœur, le cerveau, les os et même le foie. Une femme enceinte qui a la syphilis risque d’accoucher prématurément ou d’accoucher d’un enfant mort-né.

Dépistage et traitement

La syphilis se dépiste par une prise de sang. Les personnes ayant eu des relations sexuelles non protégées ou de nouveaux partenaires sexuels sont plus à risque d’être infectées. Les services de dépistage sont offerts dans chaque MRC. Ces services sont assurés et offerts de façon confidentielle. Par ailleurs, les personnes atteintes de la syphilis doivent aviser leurs partenaires sexuels le plus rapidement possible afin que ceux-ci puissent avoir accès au suivi nécessaire.

La syphilis se traite à l’aide d’antibiotiques. Ces derniers sont offerts gratuitement aux personnes infectées et à leurs partenaires sexuels.

 

Pour effectuer un test de dépistage ou pour obtenir plus de renseignements, visitez notre site Web.

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La Direction de santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Abitibi-Témiscamingue souhaite sensibiliser la population de l’Abitibi-Témiscamingue que loin d’être un problème du passé, la gonorrhée court toujours. Elle est même en hausse.

L'augmentation du nombre de cas d’infection gonococcique déclarés en Abitibi-Témiscamingue en 2017 se poursuit. Depuis le début de l’année, 34 cas ont déjà été déclarés, soit plus de la moitié du nombre total de cas déclarés en 2017. À titre d’exemple, pour les années 2016 et 2017, 16 et 42 cas avaient été déclarés pour ces deux années respectives. De 2011 à 2015, c’était en moyenne 23 cas par année qui étaient déclarés.

Cette hausse des cas déclarés est préoccupante, car certains des cas déclarés ont eu des complications de leur infection nécessitant soit l’hospitalisation ou d’autres interventions médicales. De plus, à l’heure actuelle, les facteurs de risque de transmission et de propagation de l’infection restent inconnus. Autre fait préoccupant, le risque de résistance à l’antibiotique de premier choix pour le traitement de l’infection gonococcique. Ce phénomène pourrait gagner de l’ampleur si la problématique de l’infection gonococcique n’est pas limitée.

Précisons que cette hausse de cas touche davantage les adultes âgés de 20 à 34 ans (59 %) suivis de ceux de 40 à 44 ans (23 %). Les hommes sont presque aussi touchés que les femmes. Pour plusieurs cas, le contexte de consultation était le service d’urgence. Également, nous recensons des cas découverts lors de dépistage gynécologique.

 

Une maladie souvent asymptomatique

La gonorrhée est une infection transmissible sexuellement (ITS) et elle se propage d’autant plus facilement parce qu’elle est le plus souvent asymptomatique. Faute de symptômes, on peut être infecté et transmettre à son tour l’infection sans s’en rendre compte. Un « silence radio » d’autant plus fort selon l’endroit du corps infecté. Selon le type de relation sexuelle, la gonorrhée peut atteindre l’appareil génital (le col de l’utérus, l’utérus et les trompes chez la femme; l’urètre chez l’homme et la femme), aussi la gorge ou l’anus. Autre problème, comme la gonorrhée est d’origine bactérienne, on ne développe pas d’immunité à son encontre, ce qui veut dire qu’on peut l’attraper plusieurs fois.

 

Safer sex, oral compris

Que faire alors pour éviter la gonorrhée? « Dans l’immédiat, se protéger durant les rapports sexuels est le meilleur moyen. Autrement dit, il s’agit de porter un préservatif pour toute pénétration et un préservatif ou une digue dentaire lors du sexe oral. Faites-vous dépister si vous changez de partenaire et que vous avez des relations non protégées, même pour un seul rapport à risque », explique Marie-Michèle Grenier, infirmière-conseil. Chez une personne atteinte, les symptômes peuvent apparaître entre deux à sept jours après la transmission. Il s'agit habituellement, entre autres, d'écoulements par les organes génitaux, de picotements ou de sensations de brûlure en urinant, de douleurs dans le bas du ventre et pendant les relations sexuelles, de saignements anormaux et même de maux de gorge. Les principales complications pouvant survenir sont une atteinte inflammatoire pelvienne, l’infertilité et une grossesse ectopique. Chez les nouveau-nés infectés, elle peut entraîner la cécité.

 

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