C’est au petit matin du 13 décembre 2018 que tout a basculé pour Pierre Brin, victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC), et pour sa conjointe Chantal Paradis. Tous deux se préparaient à commencer leur journée. Arrivée à la cuisine, Mme Paradis a vu son conjoint tenter de préparer le café, mais il n’y arrivait pas. Il la regardait en levant les bras pour lui signifier que ça n’allait pas. Il était incapable de parler. Rapidement, elle a vu l’affaissement de son visage et lui a demandé s’il avait de la douleur. Elle l’a stabilisé de manière sécuritaire pour qu’il ne se blesse pas et a appelé le 9-1-1. « Habituellement, nous n’étions pas levés si tôt et je crois que c'est pour cette raison que j’ai pu intervenir au début de l’incident. », souligne Mme Paradis.
Au moment où les paramédicaux sont arrivés, une procédure a été appliquée, ce qui a accéléré la prise en charge de M. Brin. Arrivée à l’hôpital de Val-d’Or, l’équipe médicale a questionné Mme Paradis afin de bien déterminer le début possible de l'incident. « La téléconsultation avec un neurologue a favorisé la rapidité à prescrire un traitement adéquat pour l’état de Pierre. », précise Mme Paradis.
Une fois l’état de santé de M. Brin stabilisé, il a été transféré le 20 décembre au Centre multiservices de santé et de services sociaux de Macamic pour commencer l’étape de réadaptation. « Ce qui nous a encouragé est que l’équipe de réadaptation était optimiste quant à la récupération de mon conjoint, notamment parce que les premières interventions ont été faites dès les premiers signes de l’AVC. Il a eu les services de plusieurs professionnels, dont un physiothérapeute, un ergothérapeute, une nutritionniste, une orthophoniste, une psychologue et bien d’autres qui ont été impliqués à cette étape. Comme nous étions durant le temps des fêtes, j’ai même bénéficié du service d’hébergement pour accompagner Pierre, ce qui nous a permis de passer Noël ensemble.
« À toutes les étapes, nous avons reçu un grand soutien du CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue. Pierre est demeuré à Macamic jusqu’à la fin février 2019. Ensuite, il a poursuivi la réadaptation en service externe à Val-d’Or », explique Mme Paradis. Aujourd’hui, M. Brin anime des conférences bénévolement lors de séances d’information offertes par le Centre de réadaptation aux personnes qui, comme lui, ont fait un AVC, ainsi que pour les personnes qui ont vécu un traumatisme craniocérébral.